Comme le moteur
thermique à allumage commandé, le moteur Diesel est constitué de
pistons coulissants dans des cylindres, fermés par une culasse reliant
les cylindres aux collecteurs d'admission et d'échappement, culasse
équipée de soupapes commandées par un ou plusieurs arbres à cames.
Le
fonctionnement repose sur l'auto-inflammation du gazole, fioul lourd ou
encore huile végétale brute dans de l'air comprimé à plus de 1:20 du
volume du cylindre (environ 35 bar), dont la température est portée de
600 °C à 1500 °C environ. Sitôt le carburant injecté (pulvérisé) dans
l'air comprimé, celui-ci s'enflamme presque instantanément, sans qu'il
ne soit nécessaire de recourir à un allumage commandé par bougie. En
brûlant, le mélange augmente fortement la température et la pression
dans le cylindre (60 à 100 bars), repoussant le piston qui fournit un
travail sur une bielle, laquelle entraîne la rotation du vilebrequin
(ou arbre manivelle faisant office d'axe moteur).(voir système
bielle-manivelle)
Le cycle Diesel à quatre temps comporte :
admission d'air par l'ouverture de la soupape d'admission et la descente du piston ;
compression de l'air par remontée du piston, la soupape d'admission étant fermée ;
injection
- combustion - détente : peu avant le point mort haut, on introduit,
par un injecteur haute pression le carburant pour former un mélange
instable avec l'oxygène de l'air comprimé. La combustion rapide qui
s'ensuit constitue le temps moteur, les gaz chauds en expansion rapide
repoussent le piston, libérant une partie de leur énergie. Celle-ci
peut être mesurée par la courbe de puissance moteur ;
échappement des gaz brûlés par l'ouverture de la soupape d'échappement, poussés par la remontée du piston.
Les
seules bougies présentes sur un moteur diesel, sont les bougies de
"préchauffage" qui, comme leur nom l'indique, préchauffent les chambres
de combustion (ou les préchambres suivant le type de diesel) afin
d'obtenir, lorsque le moteur est froid, une température suffisante pour
l'auto-inflammation du carburant.